En septembre 1902, la municipalité fait œuvre sociale en posant la première pierre d'un hôpital assurant aussi les fonctions d'hospice de vieillards et de gardiennat pour les enfants dont les parents sont hospitalisés.
Le site choisi sur la Balme viennoise, promontoire géographique du quartier de Cusset, "où l'air est pur et la population peu dense", réunit les avantages de proximité des terminus de tramways, des écoles, et... du cimetière.
Cette création répond à plusieurs préoccupations. Il s'agit d'abord d'assister une population pauvre, sans cesse croissante, dénuée de toute aide sociale, et par là de substituer la solidarité républicaine à la charité catholique. La municipalité doit aussi se mettre en conformité avec la nouvelle loi de 1905 qui l'oblige à prendre soin de ses vieillards indigents. De plus, la construction d'un établissement indépendant des puissants Hospices Civils de Lyon et l'architecture même, conçue par Firmin Allemand, réafirment les ambitions du pouvoir local dans un contexte de résistance aux tentatives d'annexion par la ville de Lyon.
L'hôpital, désaffecté en 1947, est aujourd'hui le lycée Frédéric Fays.