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La Croix-Rousse, le quartier des canuts
Au début du XIXe siècle, l'arrivée des métiers à tisser de grande taille va profondément modifier le travail de la soie, mais également le mode de vie des ouvriers.
Ces métiers à tisser sont tellement hauts qu'ils ne peuvent être utilisés dans les logements trop petits et trop sombres des quartiers de Saint-Nizier, Saint-Georges et de
Saint-Jean.
Les anciens couvents de la Croix-Rousse, dont les plafonds sont très hauts, sont parfaits pour héberger les premières mécaniques. Mais très vite, il faut de nouveaux
immeubles pour y installer les tisseurs (ex : le Clos Dumenge). Ils sont alors construits en fonction de ces imposants métiers (en moyenne 4 mètres de hauteur).
La commune de la Croix-Rousse, qui n'est alors pas encore rattachée à la ville de Lyon, offre d'autres avantages : c'est une zone dispensée de taxe (l'octroi), à
l'abri des inondations, et les loyers sont moins élevés qu'à Lyon
On assiste alors à la naissance d'un quartier manufacturier et surtout d'une catégorie professionnelle spécifique: les « canuts ».
La Croix-Rousse est une colline de la ville de Lyon. Mais c'est également un quartier situé sur cette même colline, que l'on distingue en 2 éléments : les pentes
(une partie du 1er arrondissement), et le plateau (4e arrondissement), qui culmine à 254 mètres.
La Croix-Rousse, ancienne commune du département du Rhône, est un quartier original, profondément marqué par son passé de haut-lieu de l'industrie de la
soie.
http://traboules-lyon.fr/index.php
Le mot « traboule » est un mot typiquement lyonnais. Amable Audin, historien archéologue, décompose le mot traboule en « trans-ambulare » qui signifie
littéralement « passer à travers » d'où le verbe trabouler et le nom qui en découle, « traboule ».
Par ailleurs, pour René Dejean, graphiste et professeur, ce nom « évoque un trajet raccourci et une idée de débrouillardise dans la connaissance des lieux. On
peut donc s'entendre pour définir la traboule comme une voie réservée aux piétons, souvent étroite, débutant par un couloir d'entrée et traversant un ou plusieurs bâtiments (et/ou une ou
plusieurs cours) pour relier une rue à une autre ». Elle peut également relier un niveau à l'autre, le relief lyonnais s'y prêtant. Une traboule peut être horizontale quand elle se traduit par
une succession d'allées et de cours, ou verticale quand elle attaque les volées d'escaliers qui rattrapent les dénivelés.
Si la traboule est une spécificité lyonnaise au même titre que Guignol ou que certaines spécialités culinaires, Lyon n'en a pas le total monopole. Certaines
villes françaises en possèdent également même si leur dénomination n'est pas toujours la même.
Ainsi, on trouve des "traboules" à Saint-Etienne, des "allées" à Chambéry, des "traverses" à Villefranche-sur-Saône et à Marseille, des "trages" ou "traiges" à
Besançon ou encore des "cours" à Nantes et à Troyes.
Il faut également signaler que certaines villes européennes comme Prague, Londres ou Salzbourg (liste non exhaustive) ont aussi des traboules.
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Les traboules représentent l'un des aspects les plus originaux de l'architecture et de l'identité de Lyon. On pense que les premières traboules ont été
construites au IVème siècle, lorsque les habitants de Lugdunum manquant d'eau sont descendus s'installer dans la "ville basse" au bord de la Saône au pied de la colline de Fourvière. Les
traboules servaient alors à rejoindre rapidement la Saône.
Plus tard, lorsque des puits d'eau potable furent creusés dans les cours intérieures, l'accès à la rivière devint accessoire. Mais, selon René Dejean (auteur du
livre « Traboules de Lyon-l'histoire secrète d'une ville »), le puits commun, lieu de rencontre privilégié a, « contribué grandement à conférer leur importance aux premières traboules ». Plus
tard, le modèle du patio romain, avec ses galeries et le puits dans la cour, sera souvent copié lors des nombreuses constructions de la Renaissance.
A la Croix-Rousse, les traboules sont issues de la construction des immeubles de canuts. Elles permettaient (et permettent toujours) de gagner la Presqu'île en
ligne droite. En 1862 l'ouverture de la Ficelle, premier funiculaire du monde, a permis de monter sans effort les pentes. Mais à la Croix Rousse, si on monte avec la Ficelle, on descend par les
traboules.
Certaines traboules ont aussi joué un rôle essentiel lors de l'occupation allemande pour abriter une Résistance clandestine. Les résistants ont utilisé ce réseau
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